20090127 retour vers le passé

Publié le par clarac

 

Les partisans de la dialectique historique hégélienne contesteront sans aucun doute ce que je vais avancer maintenant. Pour ma part je ne partage plus, dans sa globalité, cette perception linéaire de l'Histoire sans autant la rejeter complètement.

Or depuis quelques temps, je dois bien me rendre à l'évidence que la « régression » n'est pas un fantasme d'auteur postapocalyptique, mais bel et bien un réalité contemporaine. Sans entrer dans un discours politique et accablé une démocratie chaque jour bafoué dans son esprit (et non pas dans la lettre, et c'est bien là un paradoxe intéressant que de contempler, jour après jour, l'art et la manière de l'arbitraire à l'action habillé des atours de la démocratie. Pourtant, un minimum de bon sens ne laisse aucun doute sur la supercherie... le plus inquiétant, et terrifiant, c'est que personne ne résiste vraiment et qu'en plus ; il s'agit du choix du peuple souverain. Laissons l'action publique aux bonimenteurs.

Non, bien que tout ceci m'interroge, là n'est pas le cœur de ma réflexion du moment.

Depuis mon dernier incident numérique me voici réduit à quelque chose d'assez « dingue » que je veux bien prendre avec humour.

Je crois avoir écumé tout Toulouse pour trouver la dernière carte modem bas-débit ; j'ai été informé qu'il ne s'en fabriquait plus... Si j'ai besoin d'une carte bas-débit, à l'évidence, c'est bien que je suis zone blanche non compatible ADSL.

Il est déjà extrêmement pénible et préjudiciable d'accéder difficilement à certains sites en bas débit, et pratiquement impossible d'en user les fonctions prévues pour du haut débit. Or bon nombre de services, et certains administratifs et publics, ne sont plus mis à la disposition des citoyens (et non pas des usagers /és) que par ce biais; idem pour de nombreux autres services quasi quotidien que par la force des choses on apprend à se priver; jusqu'à ce qu'il n'y ait pas d'autre choix que d'y recourir et découvrir dés lors son statut de « sous-citoyen » car s'entendre dire que l'on ne peut pas être pris en compte, à mes oreilles sonne comme : « mais vous n'existez pas mon bon monsieur! » et ça, figurez-vous, ça me fâche !

Or ce n'est pas tout, le sort décidément aime à jouer de ses petits tours pendables. Outre qu'à mon prochain crash numérique je risque d'être définitivement privé de mon statut de citoyen connecté... voilà que le seul logiciel de traitement de texte compatible avec mon nouveau PC est un vieux Word 6... de 1995, rigolez pas ! C'est grâce à cette antiquité que je peux écrire ce message !

Et voilà un petit bon de quatorze ans dans le passé... remarquez, ma connexion internet bas-débit est en adéquation : donc, tout est normal... j'aurais bien aimé télécharger un logiciel gratuit plus performant, plus moderne (futuriste en somme), or hélas après trois heures de téléchargement pour moins de 30% du dit produit, j'avoue avoir perdu patience.

Or un gascon, natif de l'Ariège qui plus est, ne se laisse pas abattre pour si peux. Je me suis donc invité, en bon barbare (puisque tel est désormais officiellement mon statut) chez un civilisé pour réquisitionner, en bon wisigoth dont je suis le légitime héritier, une connexion imposée pour me procurer ces dit logiciels indispensables à mes activités d'auteurs . Donc, si je n'ai pas le « droit », je prends le « gauche »...

Là dessus, la neige, puis la tempête... En même temps, nous sommes en hivers et l'un et l'autre, avec la pluie, sont bien naturels. Je ne suis pas de ceux qui se plaignent des aléa climatique ; figurez-vous qu'en hiver, il pleut, il neige et il fait froid et que tout ceci est très normal. Parfois il convient de le rappeler.

Or après ce bon quasi définitif de quatorze ans dans le passé, voilà que ce weekend-end c'est pratiquement en 1909 que j'ai été projeté ! Pendant quarante huit heures... Plus d'électricité, donc plus de chauffage, de moyen de cuisiner, plus de téléphone ni fixe ni mobile et quand je pense que d'autres sont encore à l'heure actuelle dans cette situation...

Je ne me plains pas de cela ; mes enfants sont élevés à la mode wisigothe et cette courte régression civilisationnelle ne les a pour ainsi dire pas affecté. Or ce retrouver coupé du monde, sans communication et démuni de tout parce que nos modes d'existences, même dans le Gers, restent configurées pour le XXIème siècle m'amène bien des réflexions.

Je tiens à féliciter et remercier les équipes qui encore aujourd'hui travaillent d'arrache pied à rendre la cilisation à ceux qui l'ont perdu.

Ceci dit, en bon historien j'ai apprécier de réorganiser ma vie durant cette fracture temporelle selon les moeurs de l'époque ; cuisine et lecture à la bougie, veillée autour de la même bougie... Comme j'ai l'habitude de toujours tirer le meilleurs de tout, j'en ai profiter pour rattraper mon énorm retard en lecture ; je vais donc nourrir très prochainement la catégorie adéquate (pour peu que je parvienne à me connecter, évidement).

Donc, pour en revenir à mon introduction ; pour l'avoir vécu récement : la regression civilisationnelle, théoriquement impossible, en dialectique hégélienne c'est une réalité contemporaine et l'analyse, très personnelle, que je vais en faire nourrira sans contextes mes prochains écrits... je m'amuse d'avance.


C'était la gasconnerie du jour.

Sébastien CLARAC

Publié dans errances...

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