Une claque au coup de blues

Publié le par clarac

Parmi toutes ces pièces disparates, autant de fragments hétéroclites et multicolores, qui tel un arlequin insolite et incongru constituent ma personnalité – peut-être pas si singulière en fait –  ou pour employer une autre image…

Parmi toutes les cordes attachées à mon arc – au point que l’arc est plus une harpe qu’une arme – , je compte depuis assez longtemps une petite licence en Science de l’éducation. Cette corde, cette arme, fut décisive pour mon long réapprentissage autodidactique, ma reconquête, de l’écriture (entre- autres).

Longtemps inemployée, négligée, elle est désormais mon outil le plus utile pour poursuivre cette longue reconquête et pour continuer à donner le change ; les séquelles de mon AVC constituent un handicap bien réel mais de totalement invisible. C’est donc sans arrière-pensée que l’on continue à attendre, et d’exiger, de moi un niveau d’activité normal avec un « rendement » approprié. Or ce n’est pas aussi simple : pour y parvenir, il me faut tout de même déployer bien plus d’efforts. Et j’avoue que tenir les « objectifs », même avec un rendement médiocre, est déjà une grande victoire. Mais, pour rien au monde, je voudrais bénéficier d’aménagements, d’arrangements ou autre compromis ; le monde n’est pas fait pour ceux qui sont un peu différent et rien ne nous est épargné. La normalité dans ce cas est relative, mais la norme en vigueur qui jalonne le jugement du plus grand nombre reste celui des normaux.

En fait, cela commence à transpirer dans mon écriture. De fait, la réinvention de son approche, la réadaptation de tout le processus reste encore inachevée. Cette longue chrysalide, cette mue, suit son court naturel et la soie et les écailles laissent entrevoir un demain encore indéfini. Chaque tentative d’écriture s’acharne à briser ce cocon qui m’entrave encore. À l’évidence, je ne suis pas encore prêt, la soie résiste, les écailles adhèrent et mes flammes s’étouffent.

Plus que jamais je suis convaincu que les plus grandes qualités d’un auteurs doivent être l’obstination : « Ne rien lâcher, jamais, et continuer quoi qu’il arrive » ; et la patience : « Domestiquer le temps. »

L’obstination ; car l’échec n’est pas un verdict définitif, les difficultés du jour ne seront pas celles de demain et que le talent (que nous avons tous) se nourrit du travail. Renoncer c’est priver une fleur en germination de l’eau et de la lumière qui seul lui permettront de porter un jour un fruit.

La patience ; je sais combien il n’y rien de plus pénible, et souvent de frustrant quand ce c’est pas paralysant d’attendre une réponse, une idée pour un appel à texte à échéance  – et qui vient toujours trop tard – . Gérer son temps, surtout quand on n’en dispose pas de beaucoup est délicat. C'est opérer des choix.

Je vous dis ça alors que j’ai une liste de 65 tâches en retard sur ma tablette de suivi…

Or il y a une troisième qualité, un peu différente et qui est fondamentale : c’est la volonté !

La volonté : elle n’est pas une simple conséquence de l’obstination. Savoir ce qu’on veut, et si on le veut vraiment est indispensable pour ne pas gaspiller son temps et son énergie dans une obstination stérile. La volonté transcende l’obstination et transmute la patience en leur donnant un sens, un objectif et surtout permet une remise en cause et une véritable analyse et facilite et oriente grandement les choix.

 

Tout ceci pour me re-motiver, me re-concentrer, pour me re-centrer, car ces dernier temps le cumul des imprévus, les péripéties du quotidien associé aux exigences des normaux consume mon temps et mon énergie jusqu’à nourrir une pointe de fatalisme et émerger un soupçon de renoncement.

Non, navré ; pour rester fidèle ma devise personnelle : « ne me demandez jamais rien de moins que l’impossible ! », ce serait trop facile autrement.

Donc, je retourne au(x) boulot(s)… puisque rentrer 72h dans 24 ne suffit pas, on va tenter 96h dans 24…

Sébastien CLARAC alias (Alaric S Thorismond) Arlequin arpiste en

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Publié dans errances...

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L
<br /> ah ah ! t'inquiète, je ne vais pas te crucifier, moi. quant à m'enterrer... j'suis une zombie, aucune chance, monzami.<br /> à dimanche<br /> bizoux<br /> <br /> <br />
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L
<br /> okidoki pour la signature sur ton exemplaire.<br /> et pour ce qui est de la causette, y'a pas plus causeuse qu'une psy loin de son divan, surtout si elle a mangé du piment.<br /> re re re rezibouxxx<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Il faut promettre de ne pas tenter de m’analyser (j’ai déjà enterré 3 psy…)<br /> <br /> <br />
L
<br /> alors dans le trip "ne me demandez rien de moins que l'impossible"...<br /> coucou Sébastien,<br /> <br /> je ne sais pas sur quelle planète j'étais, mais je viens tout juste de réaliser que j'aurais peut-être pu participer au festival de Bagneux en tant qu'auteur. c'est en voyant que Lucie y venait que<br /> je me suis réveillée. elle m'a dit que tu aurais peut-être une chaise vide sur ton stand... si c'est encore le cas, je pourrai y poser une demi-fesse (en plus j'ai maigri) et apporter quelques Miel<br /> des lunes... et te faire la causette... qu'en dis-tu ?<br /> tout cela à condition que Charlotte Delmas soit d'accord, évidemment.<br /> si tu peux me dire rapidement, ce sera super.<br /> bon, je vais mettre le même message sur tes autres pages (mais non, ce n'est pas du harcèlement !).<br /> bizoux<br /> miguelita<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Pas de souci (à la condition que tu me signes mon exemplaire de miel) ; tu<br /> es la bienvenue.<br /> <br /> <br /> Mais, méfie-toi ; le gascon est bavard… <br /> <br /> <br /> <br />