Guerrier de l'Ombre

Publié le par clarac

En ce moment je lis (ou re-lis) l’Alchimiste et du même auteur Le manuel du Guerrier de la Lumière, les deux en même temps et j’y retrouve ce qui m’y avait séduit à leur première lecture, il y a déjà quelques temps et j’y découvre quelque chose de nouveau qui répond en un écho mystique à mon humeur du moment qui hésite entre colère et un autre sentiment indéfini pour lequel je ne trouve pas encore le mot qui puisse le nommer et donc le soumettre.

L’envie furieuse de reprendre la Plume/Clavier me taraude jusqu’à la douleur, mais je ne peux pas lui céder ; toujours ces tracasseries du quotidien qui dévorent le temps et épuisent l’âme conquérante jusqu’à laisser un corps inanimé aux caprices du destin.

Et si l’Alchimiste avait raison et qu’il fallait oser vivre sa Légende personnelle et se livrer corps et âme à son rêve car telle est notre mission en ce monde ? Je n’en doute pas, et je sais aussi que les excuses que je trouve pour retarder le départ de cette aventure ne sont que l’expression de cette peur irrationnelle d’être livré à soi-même, cette terreur de se dresser seul et sans aucun béquille face au monde et surtout, face à soi.

Or voilà, loin d’être un Guerrier de la Lumière, je serais plutôt un Guerrier de l’Ombre. Je me méfie des lueurs trop vives qui aveuglent, si chaude et douce qu’on souhaiterait s’y abandonner. S’il y a de la lumière, elle projette obligatoirement quelque part une ombre où se terrent l’aveugle et le proscrit. Ces parias qui sont privés de cette chaleur et de cette douceur ; ils n’en sont pas moins homme. Pour les voir, il suffit de se détourner de la Lumière. La voie de l’Ombre n’est pas un chemin qui s’emprunte par hasard.

Sébastien CLARAC

Publié dans errances...

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